En Israël, une foule impressionnante pour le 30e samedi de manifestation contre la réforme judiciaire
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INTERNATIONAL - « Nous sommes ici pour protester contre le putsch judiciaire ». C’est ce qu’explique Iozolyo Nava venue, comme des dizaines de milliers d’Israéliens, manifester ce samedi 29 juillet contre la décision du gouvernement de mettre en œuvre son projet de réforme judiciaire malgré une large opposition, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article.
Depuis l’annonce en janvier du projet controversé, des dizaines de milliers de personnes manifestent chaque semaine dans le pays, dans ce qui est considéré comme l’un des plus grands mouvements de contestation de l’histoire d’Israël.
Une mobilisation qui ne faiblit pas
La mobilisation se poursuit pour la 30e semaine. D’autant plus, après le vote lundi par le Parlement d’une disposition de la réforme controversée du système judiciaire portée par le gouvernement de droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Des manifestants brandissant des drapeaux israéliens se sont rassemblés samedi à Tel-Aviv. « Nous refusons de servir une dictature », pouvait-on lire sur une pancarte brandie par l’un des manifestants. « J’ai très peur de ce qui se passe actuellement en Israël et je suis très inquiète pour l’avenir de ma fille », a déclaré de son côté à l’AFP Lotem Pinchover, une universitaire de 40 ans.
De Haïfa, dans le nord du pays, à Eilat, sur la mer Rouge, les organisateurs des manifestations ont prévu des rassemblements dans tout le pays.
Moins de pouvoir à la Cour Suprême
Lundi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et ses alliés de la coalition, associant des partis d’extrême droite et juifs ultra-orthodoxes, ont fait adopter par le Parlement une clause de ce projet limitant la possibilité pour la Cour suprême d’invalider une décision du gouvernement.
Cette réforme, qui vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats, divise le pays et a déclenché l’un des plus grands mouvements de protestation de l’histoire d’Israël. Le gouvernement estime qu’elle est nécessaire pour assurer un meilleur équilibre des pouvoirs, mais ses détracteurs y voient une menace pour la démocratie et craignent qu’elle ouvre la voie à une dérive autoritaire.
Le processus législatif est actuellement en suspens en raison des vacances d’été du Parlement, Benjamin Netanyahu s’étant engagé à être ouvert aux négociations sur les étapes futures.
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Source: Le HuffPost