Bataille à couteaux tirés sur la réforme européenne du marché de l’électricité
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Plutôt que d’écouter la France et l’Espagne, la Commission a préféré les arguments de l’Allemagne ou des Pays-Bas, favorables au statu quo et estimant que le marché européen protège les Européens des black-out.
À Bruxelles
Elle s’était imposée à l’été 2022 après l’emballement des prix du gaz. La réforme du marché européen de l’électricité, proposée par la Commission, ne sera pourtant pas la révolution attendue. Et pourrait bien rester dans les esprits comme un énième épisode de la querelle entre pro et antinucléaire dans l’UE.
Alors que Paris souhaitait avec Madrid une réforme s’attaquant au système des prix de l’électricité calqués sur celui de la dernière centrale utilisée pour répondre à la demande (le plus souvent une centrale à gaz), la Commission leur a préféré les arguments de l’Allemagne ou des Pays-Bas, favorables au statu quo estimant que le marché européen protège plutôt les Européens des black-out. Bruxelles a néanmoins intégré des éléments protecteurs pour les ménages et les industriels, avec plus de contrats à prix fixes et de long terme, et le droit pour les États de réguler les prix sur un certain temps. Elle propose aussi un plafonnement des revenus exceptionnels pour les producteurs…
Source: Le Figaro