Une pierre se décroche de l'église Saint-Sulpice et blesse une touriste
Le ciel lui est tombé sur la tête. Une femme est passée tout près du drame ce dimanche à Paris. Alors qu’elle se promenait sur le parvis de l’église Saint-Sulpice, dans le 6e arrondissement, cette touriste hollandaise a été touchée par une pierre tombée de la façade de l’édifice.
« Il semble que le morceau lui a seulement effleuré la tempe, explique Jean-Pierre Lecoq, maire du 6e arrondissement, c’est un véritable petit miracle que ce ne soit pas plus grave. » Prise en charge par les secours, la touriste n’aurait qu’une blessure légère, selon l’élu.
Déjà une chute en juin
Une « chance » pour elle puisque même si le morceau de pierre ne faisait que quelques centimètres, tombée de 20 à 25 mètres de hauteur, l’issue aurait pu être plus dramatique. Pour éviter un nouvel incident, un périmètre de sécurité a été érigé autour de la façade de l’église.
C’est le deuxième incident de ce type en seulement six semaines puisqu’un bloc de pierre était également tombé le 13 juin dernier, mais cette première fois du côté de la rue Saint-Sulpice où un filet de protection doit empêcher ce type d’incident.
« Des pompiers spécialisés sont intervenus dans la foulée », explique le maire du 6e arrondissement. Une information confirmée par Karen Taieb, adjointe à la Maire de Paris en charge du patrimoine : « Une nacelle a été déployée pour vérifier qu’il n’y a pas d’autres morceaux menaçants dans cette zone. »
La façade va subir une « purge »
Aussi, l’adjointe avance que la façade va sans doute devoir subir une « purge » très prochainement : « Nous allons devoir retirer toutes les pierres qui dépassent, qui semblent fragilisées ou qui s’effritent. » Une nouvelle opération d’envergure puisque le seul moyen d’y parvenir est de les scruter une à une et de très près.
Signe d’une décrépitude du bâtiment appartenant à la Mairie de Paris ? En partie selon Jean-Pierre Lecoq qui estime que la ville doit revoir l’allocation de ses ressources pour un meilleur entretien des édifices comme celui de Saint-Sulpice sans accuser directement la municipalité : « C’est aussi le legs de dizaines d’années pendant lesquelles rien n’a été fait. C’est une église qui a 150 ans et qui nécessite un entretien assidu. »
Une attention que Karen Taieb revendique tout en expliquant la difficulté de la tâche : « La gestion de ces édifices patrimoniaux se fait dans une urgence permanente. C’est un travail de fond de nos équipes qui passent d’un site à l’autre sans attendre une chute de pierre. Mais il y a 95 édifices culturels gérés par la ville. Quand ils décèlent un risque, ils installent un filet de protection en attendant la restauration. Ici, il s’agit de la chute d’une pierre d’une colonne proche de la tour nord. Un secteur qui n’était pas problématique selon les analyses. »
Source: 20 Minutes
