" En eaux très troubles " : Jason Statham contre les (très) gros requins
Cinq ans après les événements décrits dans « En eaux troubles », film d’action à succès qui avait égayé l’été 2018 et distrait quelque 1,6 million de spectateurs en France, Jason Statham est de retour avec ses gros requins. Ou plutôt ses mégalodons, des ancêtres préhistoriques de nos squales, qui mesuraient de 10 à 20 mètres ! « En eaux très troubles » reprend donc à peu de choses près la trame du film initial, avec nombre de personnages déjà connus qui se jettent à nouveau dans le grand bain : Jason (Statham, donc) est toujours expert en plongée et en castagne, James (Cliff Curtis) incarne le chef des opérations, Meiying (Shuya Cai) joue la fille d’une femme morte dans le précédent volet et qui vit désormais avec Jonas, et DJ (Page Kennedy) interprète le pilote de submersible et comique de la troupe...
Mais suivant un principe bien connu à Hollywood, cette suite se veut aussi plus spectaculaire, et enfonce encore un peu plus la sensation d’incrédulité, déjà bien mise à mal dans le film originel. D’un mégalodon, on passe à plusieurs, sans oublier d’autres dangereuses créatures dont certaines rappelleront quelques souvenirs aux spectateurs de la saga « Jurassic Park ». Ces animaux, on les trouve à très grande profondeur dans la partie asiatique de l’océan Pacifique, au-delà d’une barrière thermique qui protège notre monde d’espèces aussi antédiluviennes que féroces. Pas de chance, des méchants y ont installé une installation secrète, dont la découverte va bouleverser cet équilibre fragile...
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Pour cette suite, les rebondissements et retournements de situation sont encore plus nombreux, la bravoure et les exploits de Jonas défient l’entendement. La séquence où il élimine plusieurs squales géants depuis son jet-ski, une autre où il bloque la mâchoire de son adversaire avec sa botte, vont vous brûler la rétine à jamais ! Pas de doute, les scénaristes et l’acteur se sont bien amusés durant le tournage...
Le réalisateur sans doute, aussi. Ben Wheatley, un Britannique qui se voulait plutôt ambitieux au début de carrière - on se souvient encore de son très obscur « Kill list » en 2011, ou encore du quasi-anarchiste « High-rise » en 2015 - semble n’avoir désormais comme but que de signer de bonnes petites séries B. C’est le cas ici, d’autant qu’il ne se prive pas de livrer de nombreux clins d’œil, aux « Dents de la mer » bien entendu, mais aussi à des productions plus fauchées comme les mythiques « Sharknado », ou encore aux films de monstres géants dont les Japonais raffolaient à la fin du siècle dernier.
Source: Le Parisien