Conseil constitutionnel, en direct : suivez la décision sur le deuxième RIP contre la réforme des retraites

May 03, 2023
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Des doutes sur la recevabilité de la demande de RIP même chez ses soutiens, et un plus fort espoir quant à une possible abrogation de la réforme

La décision de la Rue de Montpensier sera scrutée en raison de ses possibles répercussions sur la suite de la mobilisation sociale contre les retraites, qui cherche à se pérenniser malgré l’entrée en vigueur du texte, et alors qu’elle intervient deux jours après un 1er-Mai placé sous le signe des retraites. Mais malgré les modifications apportées à la demande de RIP par rapport à la première, les espoirs sont moindres que lors de la précédente au sein de ses soutiens.

« Nous sommes très raisonnablement optimistes » quant à un avis favorable du Conseil, concèdent les élus socialistes, quand les députés « insoumis » n’y croient même plus. Refroidis par le premier rejet de demande de RIP, les syndicats se montrent eux aussi au minimum prudents voire sceptiques quant à l’issue de cette nouvelle requête. Laurent Berger, chef de file de la CFDT, y croit « plus ou moins », tandis que Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, estime de son côté que le texte « a été rédigé pour ne pas fonctionner ».

« Toujours unis », ils ont d’ores et déjà annoncé une 14e journée de mobilisation le 6 juin, deux jours avant l’examen à l’Assemblée d’une proposition de loi visant à abroger la réforme, sur laquelle ils misent d’avantage, comme la gauche. Constituant la seconde et principale source d’espoir des opposants à la retraite à 64 ans, le texte sera défendu le 8 juin dans l’Hémicycle par le groupe centriste Liberté, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT), lors de sa journée d’initiative parlementaire.

La proposition de loi devrait être soutenue de manière transpartisane par les députés de la Nupes ainsi que d’autres parlementaires opposés au report de l’âge de départ, qui avaient déjà voté pour la motion de censure du gouvernement « transpartisane », portée par le groupe LIOT le 21 mars et rejetée à seulement neuf voix près, à l’instar de certains élus Les Républicains (LR) ou des députés du Rassemblement national.

Source: Le Monde