INTERVIEW. Jean balance après son élimination dans Top chef, "Réintégrer la brigade d'Hélène Darroze, cimer !"
Après la guerre des restos, Jean Covillault a été éliminé par Danny dans Top Chef : la brigade cachée. Il revient sur son départ de l'émission pour Télé Star.
Télé Star : Quel est votre ressenti après votre élimination de Top Chef ?
Jean Covillault : Je suis parti avec un grand sourire, j'étais fier de mon parcours et j'ai zéro regret. Je ne pensais pas arriver aussi loin, donc je suis hyper content du parcours que j'ai fait. J'ai passé tellement de moments super et fait tellement de belles épreuves, impossible d'avoir des regrets.
Selon vous, pourquoi votre restaurant n'a pas été ouvert dans cet épisode de la guerre des restos ?
Jean : Il y a tellement de choses... Je me dis que si ça se trouve, les gens n'étaient pas trop cuisine mexicaine, ou ils ne voulaient pas manger à une grande table, ou François-Régis Gaudry avait déjà vu ce concept... En fait, ce n'est pas parce que les gens n'acceptent pas notre travail que ça veut dire qu'il n'est pas forcément bon. Je ne changerais rien, je trouve que notre concept était trop cool avec une belle idée. Notre déco et notre table étaient top. Pour le coup je n'ai pas de regret, les autres ont été meilleurs mais ce n'est pas pour ça que notre truc était nul.
Qu'est-ce qui a été le plus dur pour vous dans Top Chef ?
Jean : Pour moi, Top Chef c'était une colonie de vacances ! J'étais avec mes copains, je cuisinais, on faisait plein d'épreuves différentes, j'avais un des meilleurs chefs français comme coach, on rencontrait plein de grands noms de la cuisine... Et je pense que ça transparaît à l'écran, mais c'est parce que j'étais vraiment trop content de faire ça. Si on me dit : "Allez Jean, on refait Top Chef dans six mois", moi je suis chaud !
Aucun moment de fatigue ou de baisse de moral ?
Jean : Non vraiment. Et puis j'ai eu la chance d'avoir Jacques et Mathieu qui étaient toujours là pour rire, on était toujours en train de faire les andouilles - bon par contre dès que l'épreuve commençait, on était sérieux. Mais sinon on était toujours en train de raconter des blagues... Je n'ai passé que des bons moments. Et puis le stress, ce n'est pas forcément quelque chose qui me caractérise particulièrement. Je suis assez cool, je ne me mets pas la pression.
On a vu que vous avez une façon de travailler très différente de Sarika par exemple, qui est beaucoup plus speed...
Jean : Je pars du principe qu'il faut savoir travailler intelligemment. C'est-à-dire que ce n'est pas celui qui fait le plus de trucs, qui met le plus de choses dans l'assiette, qui passe son temps à suer toute l'épreuve qui fait forcément le plat le plus percutant. Et justement, Paul Pairet disait qu'il faut avoir peu d'éléments, il faut que ce soit percutant, parce que c'est facile de rajouter des trucs, mais c'est beaucoup plus compliqué d'en enlever. C'est pour ça que je m'obligeais un peu à me restreindre, à ne pas faire trop de choses, ne pas m'éparpiller. Et typiquement l'épreuve avec Sarika, elle avait une idée en tête, j'en avais une autre et nos idées n'étaient absolument pas compatibles. Donc au lieu de commencer à se bastonner là-dessus, je me suis dit : "Okay, on va sortir de notre zone de confort Jean, aujourd'hui on suit Sarika et c'est parti".
Avez-vous été surpris par un aspect de Top Chef auquel vous ne vous attendiez pas ?
Jean : Je regarde Top Chef depuis que je suis tout petit, et je savais que c'était un concours, mais c'était de la télé donc j'avais pris les choses avec un peu de recul. Par contre, je ne pensais pas qu'il y avait autant de temps de tournage hors épreuves. Les verdicts sont interminables ! C'est hyper long ; les dégustations etc, mais bon on prend son mal en patience, on rigole, on passe de bons moments...
Avez-vous eu du mal à vous remettre dans la compétition pour La brigade cachée après votre élimination ?
Jean : Pour moi Top Chef, quand j'en suis parti, je suis vraiment parti. Et puis réintégrer la brigade d'Hélène Darroze, cimer ! Moi je suis dans la brigade de Paul Pairet, je ne vais pas le lâcher ni l'abandonner, je ne retourne pas ma veste ! Donc je ne sais pas... J'ai fait mon épreuve consciencieusement, j'avais envie de faire quelque chose qui me plaisait comme d'habitude. Mais c'est assez compliqué de sortir pendant deux ou trois semaines puis de se faire rappeler en mode : "Ah mais en fait vous pouvez revenir". Je ne sais pas, j'ai trouvé ça un peu particulier, voilà. Je suis comme une 4L, j'ai besoin d'un peu de temps pour démarrer, et donc là une épreuve à blanc comme ça, forcément ça ne va pas.
Vous n'auriez pas aimé faire partie de la brigade rouge ?
Jean : Non, ce n'est pas une question d'envie... En fait dans Top Chef, on met un petit temps à se mettre dans le bain, les épreuves, la façon de réfléchir, les dynamiques, les petites choses... Et quand ce rythme est cassé et qu'après on revient, je trouve qu'on n'a pas le même entrain, il y a ce côté cassure qui est un peu compliqué à gérer, et que je n'ai pas su gérer du coup.
Avez-vous été étonné de voir que Danny était toujours dans la compétition ?
Jean : Quand je l'ai vu, ouais je me suis dit : "Il revient de loin quand même", parce qu'il a été éliminé dans les premiers.
Est-ce que ça vous a fait peur de vous mesurer à lui ?
Jean : Alors quand je suis arrivé dans le concours, tous les candidats me faisaient peur (rires). On a tous nos épreuves de prédilection, même si généralement ce n'est pas sur celles-là qu'on réussit le mieux. Mais voilà, tous les candidats sont un peu forts dans leur domaine et c'est ça qui est impressionnant. Moi je sais que typiquement, sur un trompe-l'œil contre Danny, bon... Je savais que c'était déjà mal engagé.
Avez-vous une idée de qui pourrait gagner Top Chef ?
Jean : Après mon élimination dans la guerre des restos, si tous les autres candidats sont là, c'est qu'il y a une raison et qu'ils peuvent aller plus loin encore. On arrive à un stade où il n'y a pas vraiment de niveau. C'est plus en fonction des épreuves, ça dépend des jours aussi. Un favori, sur un mauvais jour, peut se faire éliminer d'un coup. Donc pour moi ils ont tous leur place en finale, chacun a ses atouts.
Etes-vous toujours en contact avec Paul Pairet depuis votre élimination ?
Jean : On discute un peu. Après je suis un peu déçu et si j'ai un petit regret, c'est qu'en fait je suis parti après la guerre des restos et à ce moment-là, quand on est sur le plateau final, il est 4h30 du matin. Donc à cette heure-là, on ne va pas s'amuser à se faire un débrief personnel, raconter sa vie à Paul Pairet pendant deux heures, parce que le lendemain il faut se lever et faire les interviews. Mais j'aurais aimé discuter un peu plus avec lui et le remercier, il m'a donné tellement de choses. Par contre je discute énormément avec les autres candidats, on est tous très potes. Je me suis fait plein de copains, c'est hyper enrichissant comme expérience, même au-delà de la cuisine.
Source: Téléstar