Rama Yade défend Gims après ses propos sur l'Afrique
L'ancienne secrétaire d'État a choisi de défendre le chanteur après ses déclarations contestées sur l'Afrique et les pyramides.
Dans une vidéo diffusée mardi sur son compte Twitter, Rama Yade a apporté son soutien à Gims. Le chanteur a été vivement critiqué pour des propos sur l'Afrique, tenus lors d'un entretien sur la chaîne YouTube Oui Hutsle le 22 mars dernier.
Lors de l'interview, l'artiste, auréolé d'une victoire de la musique en 2016, est interrogé sur la situation du continent africain. Gims a alors assuré que les Égyptiens maîtrisaient l'électricité et que la chevalerie existait déjà en Afrique. Des affirmations largement démenties par les historiens et qui ont déclenché de vives critiques à l'encontre du chanteur.
«Je ne te défends pas parce que tu en as besoin, mais je le fais pour nos enfants»
Depuis Washington, où elle est directrice Afrique du think tank américain Atlantic Council, Rama Yade a adressé directement son soutien à Gims via un message de quatre minutes. «Je ne te défends pas parce que tu en as besoin, mais je le fais pour nos enfants. Ce n'est peut-être pas la lettre de ce que tu as dit qui est importante, mais l'esprit», déclare-t-elle. Dans son message, l'ancienne conseillère régionale d'Île-de-France, reconnaît tout même l'inexactitude des propos de Gims, mais elle avance des innovations dont l'Afrique serait l'instigatrice. «Il n'y avait peut-être pas d'électricité sur les pyramides, mais il y avait beaucoup mieux que ça. C'est en Afrique que l'Homme est devenu bipède. L'Âge de la pierre aussi, a commencé en Afrique», annonce-t-elle.
Rama Yade prétend voir, dans la vision de l'histoire africaine du chanteur, la volonté de «corriger une injustice, réparer les Africains dans leur dignité d'hommes et pour cela, je te salue volontiers». Elle n'a pas manqué de s'en prendre aussi aux détracteurs de Gims. «J'ai vu comment depuis Paris, beaucoup se sont moqués de toi. J'ai vu avec quelle délectation certains ont contesté l'idée d'un leadership africain, comme si c'était quelque chose d'aberrant», a-t-elle assené.
Source: Le Figaro
