Shein, la marque controversée de "fast-fashion", ouvre un magasin éphémère à Paris ce vendredi

May 04, 2023
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Présent uniquement sur internet, le géant chinois promet des «prix de ouf» dans sa boutique. Il espère ainsi attirer de nombreux adeptes de vêtements à très petits prix, et gagner en visibilité.

Nouvelle opération marketing pour l'empereur chinois du «fast fashion». La marque Shein s'offre une nouvelle boutique éphémère en plein cœur de Paris, dans le quartier du Marais : son «pop-up store» ouvrira ses portes ce vendredi jusqu'au 8 mai inclus, de 10 heures à 20 heures. Dans ce magasin de 400 m2, les clients «retrouveront une variété d'articles de la nouvelle collection printemps-été pour toute la famille. Pour les fans de déco, une sélection d'objets et accessoires maison vous attend», souligne le groupe sur ses réseaux sociaux.

Si les prix sont déjà bon marché, une sélection «prix de ouf» proposera des tarifs mini aux consommateurs. En ces temps d'inflation, la marque cherche ainsi à attirer les jeunes et les Français à la recherche de vêtements à bas coûts.

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«Des pratiques sociales et environnementales mortifères»

Présente uniquement sur le Web, la marque Shein multiplie ses magasins éphémères en France, qui connaissent un franc succès. En septembre 2022, une boutique s'était ouverte sur plusieurs jours aux Halles, dans le Ier arrondissement de la capitale. En mars dernier, Lyon avait aussi accueilli un magasin, provoquant de longues files d'attente. L'adjointe à la ville, Camille Augey, s'était alors offusquée de l'arrivée de la marque : «Shein, avec ses pratiques sociales et environnementales mortifères, est à l'opposé des valeurs que promeut la Ville de Lyon : une activité commerciale respectueuse de l'humain et de la planète, privilégiant la fabrication locale et les produits de qualité et durables».

Shein est épinglée pour «travail forcé» des Ouïghours, une minorité musulmane de la région du Xinjiang, en Chine. Un groupe de parlementaires américains a ainsi demandé au gendarme de Wall Street de mener une enquête indépendante. De son côté, le groupe réfute ne pas avoir de fournisseurs dans cette zone. «Nous n'avons aucune tolérance pour le travail forcé», précise la marque. Reste à voir si les consommateurs parisiens seront au rendez-vous, malgré ces critiques.

Source: Le Figaro