Manifestation d'ultradroite à Paris : Le Pen condamne des "provocations inadmissibles"
La patronne des députés RN a par ailleurs nié toute proximité avec deux militants présents dans le cortège.
Elle a décidé de se désolidariser clairement de l'événement. Alors qu'un cortège de militants d'ultradroite a défilé dans les rues de Paris, samedi 6 mai, pour un rassemblement annuel en hommage à un militant nationaliste mort il y a 29 ans, Marine Le Pen a regretté des «provocations inadmissibles», ne pouvant selon elle être «tolérées - quel que soit le camp de ces provocations».
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«En République, on ne manifeste pas masqué et en uniforme», a fustigé la patronne des députés du Rassemblement national (RN). «La loi existe. Il est interdit de manifester avec le visage caché. Si le gouvernement faisait respecter la loi, nous ne serions pas là en train d'en parler ce matin», a insisté Marine Le Pen sur Sud Radio.
Le préfet de police, Laurent Nuñez, a de son côté annoncé saisir la procureure de Paris sur le fait que des individus manifestaient «le visage dissimulé». Ce rassemblement controversé n'avait pourtant pas été interdit par la préfecture de police, qui s'en est justifiée en expliquant dans un communiqué qu'aucun débordement n'avait été déploré lors des marches précédentes.
Comme chaque année, ces membres du comité du «9-mai» ont commémoré le décès de Sébastien Deyzieu, mort accidentellement en 1994. Parmi eux, deux anciens trésoriers du RN, décrits comme des proches de Marine Le Pen, étaient présents dans le cortège, selon Mediapart. «Ce ne sont pas mes proches», a rétorqué l'intéressée. «Tous les gens qui, à un moment ou à un autre dans leur existence et dans les 50 ans d'existence du Front national ont eu une responsabilité de comptable ou même d'élus, ne font pas partie de mes proches.»
Source: Le Figaro