Disparition de l’animateur Philippe de Dieuleveult : faute de " charges nouvelles ", le parquet ne rouvrira pas l’enquête
Il avait consacré énormément de temps à chercher des pistes pouvant amener la justice à se pencher sur la disparition de son oncle, l’animateur star de la Chasse au Trésor, Philippe de Dieuleveult. Pour rien ? Ce vendredi, le neveu de celui qui était aussi agent de réserve des services de renseignement français, a déploré que sa demande de réouverture d’enquête sur la disparition de l’animateur au Zaïre en 1985 soit refusée par le parquet.
Le tribunal de Paris a annoncé à son avocat, Me Tremolet de Villers, qu’il ne « considère qu’il n’existe pas de charges nouvelles justifiant la réouverture d’une information judiciaire ». Une déception immense pour Alexis, qui se démène depuis des années pour tenter d’élucider la disparition de son oncle. En 2020, il avait d’ailleurs publié un livre intitulé « Noyade d’État » où il relance la thèse de l’assassinat de son oncle.
Dans une réaction adressée au Parisien, qu’il signe avec les deux frères de l’animateur star mort au Zaïre, il juge cette décision de justice « incompréhensible ».
Des documents inédits qui n’ont pas suffi
« Il y a une volonté de ne pas faire toute la lumière sur cette affaire d’État. J’ai pourtant remis à la justice une pièce capitale : un acte de décès de Philippe signé par le vice-consul de France à Kinshasa. Ce document juridique officiel attestait de l’identité formelle du corps retrouvé dans le fleuve, comme étant celui de Philippe de Dieuleveult. La contre-autopsie avait prouvé le contraire. Ce document inédit présenté à la justice pour la première fois, est pour nous la preuve d’une manipulation : pourquoi mettre le nom de Philippe sur un corps inconnu ? », s’interroge-t-il.
Le 6 août 1985, l’animateur-aventurier, qui était également officier dans la réserve opérationnelle de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), disparaissait lors d’une expédition menée sur le fleuve Zaïre, au Congo. « Il n’était pas en mission pour la DGSE pour ce voyage », rappelle Alexis. Noyade, bavure de l’armée, assassinat… Depuis ce jour-là, les thèses se sont suivies sans jamais qu’une seule ne fasse l’unanimité.
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« Il fallait à l’époque étouffer l’affaire, considère aujourd’hui son neveu. J’ai également remis à la justice des télégrammes signés par l’ambassadeur de France à Kinshasa, découverts en 2021, qui mentionnent l’hypothèse d’une bavure militaire sur l’expédition. L’acte de décès et ces télégrammes n’ont jamais été examinés par la justice ».
Source: Le Parisien
