Enquête ouverte après le sabotage du véhicule d’une maire dans les Côtes-d’Armor
La chapelle Saint-Gonéry, à Plougrescant, en 2014. MIGUEL MEDINA / AFP
Le procureur de la République de Saint-Brieuc a annoncé vendredi 12 mai l’ouverture d’une enquête après le dépôt d’une plainte par la maire de Plougrescant (Côtes-d’Armor), qui a constaté que les freins de son véhicule avaient été coupés. A ce stade de l’enquête, « les résultats des premières investigations ont démontré que quatre flexibles de freins avaient été délibérément sectionnés », rapporte dans un communiqué le procureur de la République Nicolas Heitz.
L’élue a déposé plainte contre X mardi, dénonçant « des faits commis à son encontre et pouvant être qualifiés de tentative d’homicide et de menaces de mort réitérées », précise le procureur. « A l’appui de sa plainte », l’élue expliquait que, « la veille, alors qu’elle faisait démarrer son véhicule, elle avait constaté un défaut de freinage et l’absence de résistance au niveau de la pédale de frein ». Le garagiste a alors constaté que « les flexibles avaient été coupés à l’aide d’une pince ». La maire, Anne-Françoise Piedallu, « précisait d’ailleurs avoir été victime d’un évènement similaire antérieurement, une des roues avant de son véhicule ayant été desserrée », rapporte le magistrat.
« Propos menaçants »
L’élue a fait également état de « tensions avec certains de ses administrés » ainsi que de « propos menaçants qui auraient été tenus à son encontre indirectement, devant des employés », selon le parquet. « Des investigations sont en cours afin d’identifier l’auteur ou les auteurs de ces faits », précise le magistrat. Plougrescant est une commune littorale d’environ 1 200 habitants, non loin de Lannion.
Ce sabotage survient alors que de nombreux élus, dont le président de la République, Emmanuel Macron, ont exprimé ces derniers jours leur indignation après la démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), Yannick Morez, sous la pression de l’extrême droite. A la suite de cette démission, le gouvernement a annoncé vendredi le lancement d’un centre « d’analyse et de lutte contre les violences faites aux élus » afin d’améliorer leur protection.
Le Monde avec AFP
Source: Le Monde