Une atmosphère frileuse en Bourse a figé le Cac 40
Par La Rédaction d'Investir
Publié le 15 mai 2023 à 17:41 Mis à jour le 15 mai 2023 à 17:48
Début de semaine dans le calme... Si le Cac 40 s’est hissé à 7.455,63 points au plus fort de la séance, l’indice vedette parisien a ensuite réduit son avance en début d’après-midi avant de basculer dans le rouge, chancelant dans le sillage d’un Wall Street indécis. A la clôture, le Cac 40 gagne symboliquement 0,05%, à 7.418,21 points, dans un petit volume de transactions de 2,25 milliards d’euros. La raison ? Elle est à chercher du côté des Etats-Unis. L'indice manufacturier régional Empire State de la Fed de New York s’est effondré à -31,8 en mai, bien loin des -2 attendus par le marché et du niveau d’avril (+10,8), signe d’une activité qui s’est brutalement contractée. Dans le détail, il apparaît que les sous-composantes des nouvelles commandes et des livraisons ont chuté tandis que les prix ont augmenté, selon la Fed de New York. Près de la moitié des personnes interrogées dans le cadre de l'enquête, réalisée du 2 au 9 mai, ont déclaré que la conjoncture s'était détériorée. Pas de quoi rassurer ni de quoi plaider pour le scénario d’un atterrissage en douceur.
Un autre élément a poussé les opérateurs à la prudence : la poursuite des négociations sur le relèvement du plafond de la dette. Le président Joe Biden doit rencontrer les chefs de file du Congrès mardi, soit la deuxième fois en une semaine, en espérant que les Etats-Unis échappent au défaut de paiement qui lui pend au nez, dès le début du mois de juin. En fin de semaine dernière, il ne restait que 88 milliards de dollars dans les caisses pour que le gouvernement honore ses factures, contre 110 milliards sept jours plus tôt. Les dernières négociations portaient sur l’utilisation de l'aide Covid non dépensée et de nouvelles impositions et coupes budgétaires pour l’exercice à venir. La secrétaire du Trésor, et ancienne présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, veut y croire. « J’ai bon espoir. Je pense que les négociations sont très actives. On me dit qu’ils ont trouvé des terrains d’entente », a-t-elle déclaré dans une interview au Wall Street Journal samedi depuis le Japon, où se tenait le G7 des ministres des Finances et des banquiers centraux.
Alstom et Axa entourés
Tout au long de la semaine, les opérateurs se pencheront sur de nouvelles publications de résultats des entreprises, comme celles de Walmart, Home Depot ou Cisco Systems. Sur le Vieux continent, Bouygues, Siemens ou Commerzbank seront aussi à la manœuvre, après Axa (+2,43%), ce lundi. L’assureur a fait état de primes brutes émises et autres revenus de 31,8 milliards d’euros à fin mars, en hausse de 2% en données publiées (+1% en comparable), une donnée en ligne avec les attentes. La performance a été portée par l’activité assurance dommages (elle-même soutenue par la hausse des primes en assurance des entreprises et une augmentation volumes en assurance des particuliers), qui a compensé le déclin de l’assurance santé, vie, épargne & retraite et du pôle gestion d’actifs. La direction a confirmé son objectif d’un résultat opérationnel supérieur à 7,5 milliards d’euros.
Parmi les autres valeurs qui se sont distinguées, l’équipementier ferroviaire Alstom a grimpé de 5,23%, soutenu, en partie, par la note de JPMorgan, qui remonte son objectif de cours de 33 à 34 euros tout en renouvelant son conseil à « surpondérer ».
Source: Investir