Natalie Portman dénonce ce double standard qui dicte aux femmes comment elles "sont censées se comporter" à Cannes
L’actrice, venue présenter le film May December, de Todd Haynes, lors de cette 76e édition du festival, s’est exprimée sur la place qu’y occupent les femmes.
On y célèbre le cinéma autant qu’on l’analyse. Alors que tous les regards sont braqués vers Cannes, où se déroule la 76e édition du festival, certaines actrices se saisissent de l’événement pour questionner leur place dans ce milieu. Natalie Portman, venue pour défendre le nouveau film dans lequel elle joue - May December - en est. Lors d’une conférence de presse, dimanche 21 mai, l’actrice de Black Swan (2010) a dénoncé le fait que les femmes doivent y être attentives aux diktats leur imposant comment «elles sont censées se comporter», tout en étant vigilantes à leur apparence. Ce qui n’est - selon elle - pas le cas de leurs homologues masculins.
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«Les attentes sont tout le temps différentes et cela affecte notre comportement, qu'on y adhère, qu'on le rejette ou qu'on fasse quelque chose entre les deux. On est définitivement défini par les structures sociales qui nous entourent», a-t-elle poursuivi, s’adressant aux journalistes présents dans la salle.
En vidéo, la bande-annonce de May December
«Personnages féminins complexes»
Aux côtés du réalisateur Todd Haynes et des autres comédiens du long-métrage - Julianne Moore et Charles Melton - Natalie Portman s’est épanchée sur cette forme de conformisme genré, d’ailleurs relaté dans May December, présenté en compétition officielle. «Tout le film est à propos de cette performance, de tous ces rôles que l'on joue dans la vie, selon l'environnement, selon les gens autour, comme pour soi-même», a-t-elle expliqué.
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Un message qui a tout de suite fait sens pour elle : «Évidemment, performer la féminité, ces choses que l'on attend de nous en tant que femme, comme le voulait Todd, est quelque chose qui m'intéressait.» Si l'actrice oscarisée pointe du doigt cet enrôlement des femmes au cinéma, elle estime que le drame du réalisateur américain ne tombe pas dans cet écueil. Et trouve «incroyable de faire partie d'un film comme celui-ci, qui a deux personnages féminins complexes qui sont pleins de délicieux conflits».
Source: Le Figaro
