Douanes et drogues : le gouvernement veut éviter les " ravages " du fentanyl, la " drogue du zombie "

June 20, 2023
487 views

Le gouvernement a fait voter lundi soir à l’Assemblée nationale une mesure pour autoriser les douanes à saisir des substances chimiques susceptibles d’être utilisées dans la fabrication de drogues de synthèse, afin d’éviter les « ravages » que fait le fentanyl aux États-Unis.

Puissant opioïde de synthèse, le fentanyl est à l’origine d’une hausse dramatique des overdoses mortelles aux États-Unis. Pendant un débat sur la réforme des douanes françaises, le ministre du Budget Gabriel Attal a évoqué une visite il y a quelques mois aux États-Unis où des responsables l’ont « unanimement » alerté sur les « ravages dramatiques » du fentanyl.

À lire aussi Le rappeur Coolio est mort d’une overdose de fentanyl

« On sait que c’est un opioïde de synthèse » fabriqué « à partir de matières premières de produits pas interdits », a-t-il développé. Le gouvernement veut donc transposer une « disposition qui existe dans le droit européen ». Elle doit permettre aux douaniers de saisir des « précurseurs chimiques non classifiés », dès que des « indices suffisants » laissent « supposer un lien » entre ces substances et « la fabrication illicite de stupéfiants ».

« On ne veut pas que ça arrive » en France

En 2020, « c’est 350 laboratoires de drogues » qui « ont été démantelés au niveau européen. En France, c’est pour l’instant assez artisanal, c’est ce qu’on appelle des laboratoires de cuisine, des Kitchen Lab ». Mais « on commence à voir des laboratoires au format industriel pour ce type de drogues, notamment aux Pays-Bas et maintenant un peu en Espagne. On ne veut pas que ça arrive » en France, a insisté Gabriel Attal.

VIDEO. « On dirait des zombies » : à San Francisco les accros au fentanyl ont investi le centre-ville

L’amendement a été voté à l’unanimité même si les oppositions ont déploré qu’il soit introduit au dernier moment à l’Assemblée, lors de l’examen en première lecture d’une réforme des douanes qui doit encore poursuivre son parcours parlementaire avec le Sénat.

Source: Le Parisien