Ses imagotag : Après son plongeon en Bourse, SES-imagotag contre-attaque face à Gotham City Research
(BFM Bourse) - Le spécialiste des étiquettes électroniques rebondit à la Bourse de Paris, après avoir réfuté dans un long document, les allégations de Gotham City Research. SES-imagotag avait perdu près de 60% vendredi, victime de ce fonds d'investissement qui a publié jeudi une longue étude au vitriol sur le groupe français.
SES-imagotag s'offre un peu de répit lundi à la Bourse de Paris. L'action du spécialiste des étiquettes électroniques reprend 20% vers 16h20, après avoir vu sa valeur chuter de plus de la moitié vendredi.
Le groupe français a connu une fin de semaine cauchemardesque, pris pour cible par Gotham City Research, un fonds d'investissement qui l'accuse de produire des comptes financiers "trompeurs, incorrects et incomplets" .
Ce dernier met en cause des transactions avec BOE Technology Group, une société chinoise alliée de SES-imagotag et qui possède 32% du capital de l'entreprise française via une filiale, jugeant que ces transactions constituent des boucles et gonflent "artificiellement" le chiffre d'affaires de la société.
Une réponse détaillée
A la Bourse de Paris, l'action, qui était suspendue jeudi lors de la parution de la note de Gotham City Research, avait lâché près de 60% à sa reprise de cotation vendredi.
SES-imagotag a pris le temps du week-end pour fourbir ses armes même si le groupe avait déjà répliqué dès le lendemain de la parution de la note de recherche au vitriol du vendeur à découvert. Dans un communiqué de 15 pages publié ce lundi, le spécialiste des étiquettes électroniques a réfuté "avec la plus grande fermeté chacune des allégations formulées à son encontre dans le rapport produit par Gotham City Research le jeudi 22 juin.
"La fraude à laquelle il est fait allusion dans le rapport n'existe pas ; il n'y a pas de double comptabilisation des revenus circulaires avec BOE ; la consolidation des revenus des filiales du groupe et de la société mère est cohérente avec le revenu consolidé, qui est généré exclusivement par des ventes à des clients externes. La capitalisation des investissements en R&D de SES-imagotag est conforme aux normes comptables IFRS ", explique SES-imagotag qui ajoute "qu'il n'y a pas de surévaluation des revenus ou des bénéfices de la société ".
Dans cette réponse détaillée, la société française précise également se réserver "la possibilité d'exercer tous les droits d'une future action en justice si nécessaire". Mais le mal est fait. En Bourse, l'image de la star montante du SBF 120 a été écornée. Avant ce gros coup de grisou, le titre du spécialiste des étiquettes électroniques culminait non loin de ses hauts historiques, atteints le 13 juin dernier à 172,4 euros.
L'AMF s'en mêle
Le dossier avait bénéficié d'un coup de projecteur énorme après la signature en avril dernier, d'un contrat historique avec Walmart. Ce dernier s'accompagnait de la possibilité pour le géant américain de la grande distribution de prendre 10% du capital de SES-imagotag.
Pour en revenir aux dernières actualités, l'Autorité des marchés financiers a affirmé lundi "regarder de près" la situation en marge de la présentation de ses orientations stratégiques jusqu'en 2027, rapporte l'AFP.
Le gendarme de la Bourse de Paris avance qu'il "il y a des règles du jeu dont on regarde le respect", par la voix de son secrétaire général de l'AMF Benoît de Juvigny, notamment sur "les abus de marché, la qualité de l'information", mais sans vouloir "en dire plus".
Sabrina Sadgui - ©2023 BFM Bourse
Source: BFM Bourse