Sécurité sociale : l'Assurance maladie prévoit de réduire son déficit de 14 milliards d'euros l'an prochain
Entre hausse attendue des recettes et baisse des dépenses liée à la lutte contre la fraude, l'Assurance maladie anticipe un déficit de sept milliards d'euros en 2024, une réduction de 14 milliards d'euros par rapport aux prévisions.
Selon un rapport de l’organisme que franceinfo a pu consulter jeudi 29 juin, l’Assurance maladie prévoit de réduire son déficit de 14 milliards d’euros l’an prochain. Le trou de la Sécu devrait se réduire en 2024 donc après avoir été creusé pendant trois ans par l’explosion des dépenses liées à la crise du Covid-19. En conséquence, le déficit de l’Assurance-maladie ne serait plus que de 7 milliards d’euros selon les conclusions de ce rapport.
>>> L'Assurance maladie va supprimer jusqu'à 1 700 postes d'ici à 2027, sous conditions
Pour réduire son déficit, l’Assurance maladie compte d’abord sur la bonne situation de l’emploi en France susceptible de rapporter l’année prochaine plus de cotisations et donc davantage de recettes ; d’un autre côté, elle table sur des économies. Pour y parvenir, elle va amplifier la lutte contre la fraude en contrôlant davantage les salariés qui bénéficient d’un arrêt maladie de complaisance, mais aussi en débusquant les arnaques aux prothèses auditives qui sont en hausse.
L'Assurance maladie veut également mettre fin au détournement de l’usage de médicaments comme ces antidiabétiques vantés par les influenceuses sur les réseaux sociaux pour maigrir. Elle envisage de ne plus rembourser des opérations chirurgicales dites de reconstruction quand elles cachent en fait de la chirurgie esthétique.
Ce rapport prévoit par ailleurs des économies sur les médicaments avec le souhait de moins prescrire aux personnes âgées qui n’ont pas forcément besoin de sept boîtes de médicaments par mois, comme c’est le cas en moyenne aujourd’hui. L'Assurance maladie veut encourager davantage l'utilisation des médicaments biosimilaires, ces génériques de biomédicaments qui sont moins chers. La Sécurité sociale souhaite inciter les patients à partager les ambulances.
Source: franceinfo
