Mort de Nahel : des incidents au Blosne à Rennes
Alors que des violences ont été observées ce jeudi en fin de journée à Toulouse et à Marseille après la mort de Nahel, tué mardi dernier par un policier à Nanterre, en région parisienne, des incidents ont éclaté vers 20 h 30, à Rennes, dans le quartier du Blosne, au pied de la station de métro du même nom, boulevard de Yougoslavie.
Vers minuit, des individus font notamment encore usage de mortiers d’artifice dont les détonations sont entendues par les habitants jusqu’à Bréquigny. La police est sur place et disperse les émeutiers à l’aide de gaz lacrymogène alors qu’un jeu du chat et de la souris s’engage.
Selon des sources policières présentes sur place, ils seraient une quarantaine d’individus. Un engin de chantier a notamment été incendié. Les pompiers sont présents sur les lieux. Près de la station de métro, devant le Conservatoire, des caméras de surveillance installées sur des mats ont été endommagées.
En début de soirée, selon des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, des tirs de mortiers d’artifice ont d’abord été observés du côté du commissariat du quartier. Toujours selon des sources policières présentes sur place, les individus ont aussi fait usage de cocktails molotov. Ces tensions font suite à quelques dégradations, mercredi soir, déjà au Blosne, le quartier sud de Rennes, mais aussi à Maurepas, au nord. Trois personnes avaient alors été interpellées et placées en garde à vue.
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Selon une note des renseignements citée par une source policière, les autorités s’attendaient ces dernières heures à une « généralisation » des violences un peu partout en France après de premiers affrontements dans la nuit de mercredi à jeudi. Il y est fait mention de « prochaines nuits » qui » vont être le théâtre de violence urbaine avec une tendance à la généralisation » avec » des actions ciblées sur les forces de l’ordre et les symboles de l’État ou de la puissance publique ». Une prédiction qui se confirme en Bretagne, notamment à Brest, où des casseurs sévissent dans le centre-ville.
Source: Le Télégramme