Plus de 200 personnes réunies à Lorient, au lendemain de l’attaque contre la maison d’un maire
« Un jour, on n’aura plus de maire, parce qu’ils ont beau être dévoués, ils se font quand même taper dessus ». Patricia fait partie des quelque 200 personnes rassemblées devant la mairie de Lorient, ce lundi 3 juillet 2023, à 12 h, en réponse à l’appel de l’Association des maires de France (AMF) pour un « retour à la paix civile ». « Quand on s’attaque aux élus on ne respecte plus rien », ajoute la Lorientaise de 61 ans.
Le maire de Lorient, Fabrice Loher, semblait la paraphraser dans son discours : « Les maires ne peuvent pas être attaqués, ni leurs familles, ni leurs biens », a-t-il asséné, après avoir rappelé que « la République s’incarne en les maires ». L’édile a néanmoins souligné que les heurts observés à Lorient, notamment dans la nuit de jeudi à vendredi, ont été moins intenses que dans d’autres villes de France, « mais c’est encore trop ». Le maire a indiqué au Télégramme qu’après un premier chiffrage, « le montant des réparations après les dégradations de ces derniers jours est estimé à 60 000 euros sans compter la restauration du local des jeunes » incendiée ce week-end. « Il y a beaucoup de choses qui me choquent par rapport à la casse, par rapport à la maison des jeunes du Bois du Château », déplore Khalfi Redouane, éducateur sportif dans le quartier de Kervénanec et présent au rassemblement lundi. Devant la mairie de Lorient, plus de deux cents personnes se sont rassemblées, ce lundi 3 juillet 2023. (Le Télégramme/Marie Sebire)
Dans le public, principalement composé de têtes blanches, le calme règne. Seuls quelques drapeaux tricolores s’agitent. « On aurait dû être beaucoup plus nombreux », regrette Anne. « Les gens s’en fichent. Moi, je m’informe, c’est pour ça que je suis là », poursuit l’ancienne Parisienne, récemment installée à Lorient. À ses côtés, une autre manifestante, venue d’Ile de France pour voir sa mère, participe au rassemblement : « Si j’avais été sur place, je serais allée devant ma mairie à Paris, d’autant que je vis tout près de L’Haÿ-les-Roses (où le domicile du maire a été attaqué à la voiture bélier, NDLR) ». Devant la mairie de Lorient, plus de deux cents personnes se sont rassemblées, ce lundi 3 juillet 2023. (Le Télégramme/Marie Sebire) « Il faut promouvoir le vivre-ensemble » Derrière les appels à la paix et au retour au calme, l’acrimonie pointe néanmoins très vite chez certains manifestants. « On est en droit d’avoir peur avec tout ce qui se passe ces dernières années », déplore un sexagénaire virulent venu avec un quatuor bardé de drapeaux tricolores, avant qu’un autre invoque des « minorités » qui « imposent la violence ». Éléments de langage souvent retrouvés parmi les manifestants, au grand dam de Fabrice Loher : « Les interprétations politiciennes de ce genre ne mèneront qu’à la discorde. Il faut promouvoir le vivre-ensemble ». Dans les principales communes du pays de Lorient
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Source: Le Télégramme
