“Aladin” faisait des livraisons de drogue avec trois complices à Chartres
« Le principal trafiquant avait enregistré une ligne sous l’identité fantaisiste Aladin », a indiqué, vendredi 7 juillet, le procureur de la République d’Eure-et-Loir, Frédéric Chevallier, en confirmant nos informations sur le démantèlement d’un trafic de drogue à Chartres.
Cet homme, né en 2003, sans emploi, a été condamné, vendredi 30 juin, en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), à douze mois d’emprisonnement, dont six mois de sursis probatoire pendant deux ans. Ce Chartrain a été incarcéré.
L'automobiliste sans permis, ivre et sous stupéfiant se rebelle
La justice a ajouté à cette peine cinq mois de prison ferme qui n’avaient pas été exécutés. Il devra aussi payer une amende de 2.000 €.
Trois proches condamnés
Sa compagne, née en 2002, a été condamnée, toujours selon le régime de la CRPC, à dix mois d’emprisonnement, dont six mois probatoires pendant deux ans. Un aménagement de peine a été accordé. Elle devra aussi s’acquitter d’une amende de 1.500 €.
Le frère du trafiquant, né en 2004, domicilié à Orléans (Loiret), a été condamné à 90 jours d’amende à 8 euros. Enfin la sœur de la compagne, 17 ans, sera jugée le 12 janvier 2024 par le juge des enfants.
La brigade des stupéfiants de Chartres a commencé son enquête en mars, après avoir obtenu un renseignement sur un trafic de drogue en centre-ville de Chartres. “Aladin” a très vite été identifié. Les filatures ont permis aux enquêteurs de trouver son domicile, rue Saint-Lubin, à Chartres.
Pierres : trahis par l’odeur du cannabis
80 euros le gramme de cocaïne
Le procureur a décrypté le monde opératoire découvert par les policiers : « “Aladin” proposait sa marchandise illicite, de la résine de cannabis et de la cocaïne, sur le réseau social Snapchat. »
Il vendait, en fonction du client, entre 60 et 80 € le gramme de cocaïne, et 10 € le gramme de résine de cannabis. Il recevait les clients à son domicile ou effectuait des livraisons avec, principalement, des voitures de location. Son frère, sa compagne et la sœur étant soupçonnés de participer au trafic, sous différentes formes.
Selon l’enquête de la brigade des stupéfiants, le trafic pouvait rapporter jusqu’à 12.000 € par semaine. Un client aurait même déclaré avoir acheté 21.000 € de cocaïne en six mois.
Un policier du Raid mordu
Le trafic étant suffisamment caractérisé, les policiers sont passés à la phase interpellation le mercredi 26 juin, rue Saint-Lubin, à Chartres.
Les enquêteurs redoutaient la présence d’arme, d’une porte blindée et d’un chien, un american staff. « Le Raid a procédé aux arrestations. Le chien a mordu un policier du Raid, qui n’a pas porté plainte. L’animal a été placé en fourrière », souligne le procureur.
En perquisition, il a été saisi 39 “cocottes” d’un gramme de cocaïne, une plaquette de 100 grammes de résine de cannabis et 3.390 € : « “Aladin” a contesté se procurer la drogue à Dreux, malgré sa géolocalisation et l’affirmation de ses complices. »
Les trafiquants ne vivant pas dans le luxe, les enquêteurs s'interrogent sur la destination de l'argent issu du trafic de drogue.
Thierry Delaunay
Source: L'Echo Républicain
