Pour Izïa, les Francofolies " terre d’asile " une semaine après ses propos sur Macron
La chanteuse Izïa, qui avait évoqué un lynchage d’Emmanuel Macron en concert le jeudi 6 juillet, s’est produite mercredi aux Francofolies à La Rochelle (Charente-Maritime) sans faire de vague, exceptée l’onde de joie dans le public devant son show.
La fille de Jacques Higelin, bête de scène, a juste parlé du festival rochelais, un des principaux de l’été en France, comme d’une « terre d’asile », seule référence à la polémique.
La mairie de Marcq-en-Barœul (Nord) avait quant à elle décidé lundi d’annuler le concert de la chanteuse prévu ce jeudi soir dans la commune, en raison des propos jugés « scandaleux » et « d’une grande violence » contre le chef de l’État qu’elle a tenus sur scène près de Nice la semaine passée.
« On n’abandonne pas les gens qu’on aime »
Le patron des Francofolies, Gérard Pont, a maintenu Izïa à l’affiche car elle « fait partie de la famille des Francofolies ». « On l’aime, c’est pour ça qu’on l’a invitée. Ce n’est pas dans la tourmente qu’on abandonne les gens qu’on aime » a-t-il indiqué mercredi sur franceinfo. Son père, Jacques Higelin, fut un des artistes-totems de l’événement rochelais.
VIDÉO. La chanteuse Izïa appelle au lynchage de Macron en plein concert, le parquet de Nice ouvre une enquête
Gérard Pont a toutefois ajouté : « Évidemment, j’ai été très choqué par ces propos et je soutiens tous nos élus ». Ce n’était pas le premier concert d’Izïa depuis son dérapage la semaine passée, lors du festival « Les nuits guitares » à Beaulieu-sur-Mer.
Évoquant le chef de l’État, l’interprète du hit « La vague » avait imaginé comment il pourrait être lynché publiquement par les spectateurs. Izïa avait parlé entre deux chansons, au micro, d’un Emmanuel Macron « à 20 mètres du sol, tel une piñata humaine géante ». « Et là, on le ferait descendre. (…) Et on aurait tous notre batte avec nos petits clous et, dans un feu de Bengale de joie, de chair vive et de sang, on le foutrait à terre, mais gentiment tu vois… », avait-elle poursuivi, dans une séquence relayée sur les réseaux sociaux.
Une enquête ouverte
Le parquet de Nice a annoncé l’ouverture d’une enquête visant la chanteuse pour « provocation publique à commettre un crime ou un délit ».
Source: Le Parisien