Brûlé, mutilé et torturé : à Nice, le calvaire d’un chien retrouvé mort sur le pas d’une porte
Le propriétaire de l'animal, un homme de 46 ans, a été interpellé et placé en garde à vue. L’air hagard, il avait été aperçu par des témoins peu de temps avant que l'animal ne soit retrouvé par la police, traînant le corps meurtri en pleine rue.
Le Figaro Nice
Les photos publiées sur Facebook jeudi après-midi par le collectif Urgence pour un animal (UPA 06) sont insoutenables. On y voit «Tsuki», un staff de six ans, étendu sur une dalle de béton, le corps sévèrement mutilé. Dans un message qui accompagne les sordides clichés, l’UPA écrit : «La cruauté animale a encore frappé ce matin.» Le chien a été brûlé et torturé à mort puis déposé jeudi dans le courant de la matinée sur le pas de la porte d’une habitante du quartier Las Planas, au nord de Nice.
Dans la foulée de la macabre découverte, le propriétaire de l’animal, un homme de 46 ans, a été interpellé et placé en garde à vue. Le regard hagard, il avait été aperçu par des témoins peu de temps avant que l’animal ne soit retrouvé par la police, traînant le corps meurtri en pleine rue. Suspect principal des sévices infligés au staff, il s’est entêté à nier en bloc pendant toute la durée de son audition entre les murs du commissariat central de Nice. «Il a expliqué que le chien était mort à cause de la canicule et que les marques sanguinolentes étaient liées à la décomposition du corps», rapporte une source policière.
Le staff a été frappé à coups de pierres à l'abdomen, au thorax ainsi que sur les pattes arrière. Il a aussi été brûlé avec «un produit chimique», semble-t-il de son vivant, avant de succomber à une hémorragie interne. SACPA Nice
Une explication démontée par l’autopsie réalisée sur le cadavre de l’animal. Ses conclusions sont accablantes. Elles révèlent que le staff a été frappé à coups de pierres à l’abdomen, au thorax ainsi que sur les pattes arrière. Il a aussi été brûlé avec «un produit chimique», semble-t-il de son vivant, avant de succomber à une hémorragie interne. Si les raisons qui ont poussé le mis en cause à torturer puis tuer son propre animal restent floues, il semble qu’un différend avec une tierce personne soit à l’origine des faits. «Il vivait depuis plusieurs jours chez une femme qui a fini par le mettre dehors. En guise de représailles, il l’avait menacé de tuer son chien et de le déposer devant sa porte», souffle une autre source proche du dossier. Force est de constater que l’homme a tenu parole.
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Au terme de sa garde à vue, ce dernier a été mis en examen et présenté à un juge en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Nice vendredi. L’audience a finalement été reportée, le suspect sollicitant un temps supplémentaire pour préparer sa défense. Plusieurs associations du collectif UPA 06 ont par ailleurs déposé plainte contre cet homme. Pour les faits qui lui sont reprochés, il encourt une peine de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.
Sur Twitter, Éric Ciotti s’est ému du drame, se disant «révolté !» Le député de la 1re circonscription des Alpes-Maritimes et président des Républicains demande à ce que «le barbare» qui a torturé à mort l’animal soit «lourdement condamné !»
Source: Le Figaro
